Articles
Faire de la neige

Faire de la neige

Effets et détails - Le 12 janvier 2012

Il est de bon ton, comme en cuisine, de jouer la carte des produits de saisons.  Alors certes, vous n’allez pas me voir sortir couteaux, charlotte, ou autre ustensile, mais plutôt poudre de verre, pigments blancs, et vernis brillant.

BRIEFING

Il existe tout un tas de manière de réaliser de la neige dans le cadre de nos figurines. Cependant, là où les manières diffèrent, le résultats aussi, et cela du point de vue de la qualité visuelle. Il faut savoir qu’une belle neige demande pas mal de pratique, mais surtout de bons produits.

Une neige se doit d’être brillante, lumineuse, réfléchissant la dite lumière, et surtout crédible en terme de volumes.  Attention cependant, je ne suis pas là pour donner, LA manière de faire de la neige. La technique qui va suivre convient surtout pour de la figurine d’expo. Je me verrais mal la réaliser sur une armée entière.

Le bicarbonate est souvent usé conjointement à la PVA, et c’est globalement la technique la plus couramment utilisée. Elle convient totalement au jeu, pour la simple et bonne raison que le résultat obtenu fait clairement comprendre ce que l’on cherche à représenter. Cependant, le tout reste souvent trop lisse, étalé, et surtout mat. Ce qui est plutôt l’opposé direct de ce dont je vous parlais précédemment.

À cette base, je ne garde que la PVA, que je pourrais cependant remplacer elle aussi par un médium acrylique transparent, type Super Gloss Heavy Gel Liquitex. J’y ajoute ensuite les produits suivants :

- Des pigments blancs très fins (utilisé dans le maquettisme ferroviaire).


- De la poudre de verre (produit interdit à la vente en France, et difficile à fabriquer soi-même, de part la taille du grain à obtenir). Et non pas poudre de silice qui donne un résultat différent (genre neige fondue, et qui réfléchit moins la lumière).

- Du vernis brillant.

- Des spatules, un pinceau à brossage, et un vieux pinceau (qui servira pour le vernis).

On passe à la pratique

Dans un ramequin, je mélange le tout jusqu’à obtenir une pâte ressemblant à du dentifrice, en un peu moins compact. Je n’use pas seulement de PVA + poudre de verre, car cette dernière, à moins d’être usée en quantité et en épaisseur, reste un peu trop transparente. Le pigment blanc permet justement de contrebalancer ce désagrément.

La poudre de verre sert à la réflexion de la lumière ambiante. En effet, même si très fine, et contrairement à la poudre de silice qui est vraiment une poudre, celle-ci est constituée en plus (et surtout) de très petits fragments de verre, plus ou moins triangulaires, et de tailles variables. Ceux-ci allant de bien en dessous le millimètre, à un millimètre. On obtient donc des zones, qui, lorsque la figurine est tournée/manipulée, créent des éclats de lumières des plus crédibles.

J’en viens sur les précautions d’emploi. Si la poudre de verre ne se trouve pas aisément, ce n’est pas pour rien. Comme son nom l’indique, elle est donc constitué de verre, mais à l’état de poudre et de très, très petits cristaux. Le tout est donc volatile. On travaille donc au maximum à l’extérieur. Si cela n’est pas possible, on protège son plan de travail avec un film ou de papier journal, qui recevra ce qui débordera, qu’on roulera ensuite en boule en partant des bords, et direction poubelle.  Et surtout, on travaille avec des gants, des lunettes et un masque.

Étant donc protégé, j’applique ma pâte avec une spatule, sur le socle et ma figurine. Pour les volumes, je pose des mottes, que je travaille ensuite avec un petit pinceau, et du vernis brillant. Le vernis va diluer l’ensemble, et permettre de définir la forme générale. Concernant la répartition, il faut rester crédible. On aura de la neige sur des feuilles, mais pas/peu en dessous, etc…

Une fois cela fait, je viens saupoudrer de la poudre de verre pure sur l’ensemble.

Je tapote ma figurine pour faire tomber l’excédent, puis je laisse reposer 24 heures. Une fois ce délai passé, je reviens avec un pinceau brosser la totalité de ma neige, afin d’enlever le reste de poudre de verre volatile. Je fais cela pour être sûr que lors des manipulations futures, tant par moi que par d’autres, il n’y ait pas de risque d’emporter des micros fragments sur les doigts. Dès fois que notre œil nous démange juste après…
Vous comprenez mieux le « cela ne convient pas pour de la table de jeu » ? Cette technique pour être réalisée consciencieusement, et sérieusement, doit être réalisé avec doigté, patience, et beaucoup de précautions. Donc cela prends du temps ! Sur mon diorama « Until the End », la neige m’avait prit une dizaine d’heure pour être correctement répartie, et surtout correctement sécurisée : une large portion de roche enneigée dépassant du socle, et soumise à manipulation.

Le résultat

Le revers ingrat de cette méthode, c’est que les belles neiges ne passent pas en photo. Rien de plus normal, les cristaux de poudre de verre ne scintillent qu’en bougeant la figurine dans sa main, ou en la regardant sous différents angles en tant que spectateur.
Idem pour le fait d’effet de masses compactes ou aérées, cela vient des volumes, en photo on ne voit qu’une masse blanche. Il suffit de voir “The Race” d’Axel de Mohrenschildt, pour en avoir l’exemple parfait. Il y a un énorme travail sur la poudre de verre dessus, en main ça scintille comme pas permit, en photo c’est “juste” blanc.

Bref, (et pour rester dans un effet de mode et de saison)… j’ai fais de la neige.

Et pour plus de photos du Seigneur de Nurgle, c’est par ici.

Comments are closed.



Les derniers articles
Commandes


Copyright © : "Toutes les images et marques présentent sur ce site sont la propriété de leurs auteurs/détenteurs exclusifs. Les Pdfs présents dans la partie "publications" sont la propriété des éditions Thermopyles, et nous les remercions de nous autoriser à les diffuser.